Deux personnes ayant exactement la même couleur de cheveux peuvent avoir des besoins de soins totalement opposés. Un cheveu fin réagit différemment à l’humidité qu’un cheveu épais, même si leur texture semble similaire au premier abord.
La classification capillaire, initialement conçue pour simplifier les choix de produits, révèle souvent des nuances inattendues. Certains profils mixtes ne rentrent dans aucune catégorie classique et demandent des ajustements précis pour en optimiser la santé. Comprendre ces différences permet d’adapter efficacement sa routine quotidienne.
Comprendre les grandes familles de cheveux : l’essentiel pour s’y retrouver
Depuis les années 1990, la classification André Walker s’est imposée comme la référence pour décrire les différents types de cheveux. Oubliez les frontières géographiques : la diversité s’affiche partout, qu’on soit à Paris, Séoul, Dakar ou Berlin. Les familles capillaires ne connaissent pas de frontières. Voici les quatre grands groupes qui structurent cette classification :
- Cheveux lisses (type 1) : Raides et souvent brillants, ils sont fréquemment associés aux cheveux caucasiens ou asiatiques. Le sébum circule sans effort, la fibre réfléchit la lumière et les pointes restent rarement abîmées. En revanche, le volume n’est pas toujours au rendez-vous.
- Cheveux ondulés (type 2) : Leur forme hésite entre la raideur et la boucle, dessinant des « S » souples. Humides, ils se gonflent, leur texture varie d’un jour à l’autre, et la discipline n’est jamais acquise d’avance.
- Cheveux bouclés (type 3) : Spirales pleines de vitalité, ces cheveux affichent des boucles larges ou serrées qui attirent le regard. Leur élasticité fascine, mais leur besoin d’hydratation est constant et réclame une routine attentive.
- Cheveux frisés et crépus (type 4) : Courbure très serrée, densité impressionnante. Les cheveux afro ou métissés se distinguent par une structure compacte. Malgré leur apparence robuste, la fibre reste fragile et sèche. Ici, la protection est le maître-mot.
Chaque type de cheveux a ses propres caractéristiques : épaisseur, souplesse, réactions aux agressions extérieures. La topologie du cheveu compte autant que la texture. Si la classification André Walker offre un point de repère, la réalité multiplie les nuances, les mélanges et les exceptions. Savoir où se situe sa chevelure, c’est déjà avancer vers une routine adaptée.
Comment reconnaître facilement son type de cheveux ?
Un diagnostic capillaire commence simplement, devant le miroir, cheveux propres et sans aucun produit. Nul besoin de technologie sophistiquée : l’observation et le toucher suffisent amplement. C’est la fibre qui parle, et parfois le cuir chevelu glisse un mot à l’oreille.
- Regardez la forme naturelle de votre cheveu. Tombe-t-il tout droit ? Dessine-t-il une vague discrète, une boucle marquée ou une spirale compacte ? Ce simple constat dévoile déjà la nature de vos cheveux.
- Analysez la réaction à l’humidité. Un cheveu ondulé a tendance à gonfler, un cheveu bouclé se réveille, un cheveu lisse reste généralement de marbre. L’eau, parfois, révèle ce qu’une brosse ne dit pas.
- Sentez la texture entre vos doigts. Glisse-t-elle facilement (cheveu fin) ou résiste-t-elle franchement (cheveu épais) ? Cette sensation guide naturellement vers une première classification.
Une visite chez le coiffeur ou un professionnel du cheveu affine ce diagnostic. Son regard repère les racines grasses, les pointes asséchées, les sensibilités du cuir chevelu. Au-delà de la forme, le type de cheveu se devine aussi dans la densité et le comportement général de la chevelure.
Prenez une photo de vos cheveux fraîchement lavés, laissez-les sécher à l’air libre. Comparez ensuite le résultat avec la classification André Walker : repérez à quelle catégorie votre chevelure se rapproche le plus. Rares sont les cheveux qui cochent toutes les cases d’un tableau, la réalité mélange, nuance, module sans cesse.
Zoom sur les critères qui font la différence : texture, densité, porosité
Trois critères dominent l’analyse capillaire : texture, densité et porosité. Ils dessinent ensemble le profil unique de chaque chevelure, bien au-delà de la simple notion de boucle ou de raideur.
- Texture : Épaisseur, souplesse, consistance de la fibre. Cheveux fins, moyens ou épais : chacun réagit différemment à l’humidité, au sébum, au coiffage. Un cheveu épais conserve mieux sa forme, tandis qu’un cheveu fin se laisse façonner au moindre souffle.
- Densité : Nombre de cheveux par centimètre carré sur le cuir chevelu. Forte densité, chevelure fournie et volumineuse ; faible densité, transparence et légèreté. La densité évolue au fil de la vie, sous l’influence de l’âge, du mode de vie ou des hormones.
- Porosité : Capacité du cheveu à absorber et retenir l’hydratation. Un cheveu à faible porosité a des cuticules serrées, l’eau y pénètre difficilement. À l’inverse, une porosité élevée signifie absorption rapide, mais aussi évaporation express.
Le trio texture, densité et porosité façonne une identité capillaire singulière. Rien n’est gravé dans le marbre : la nature du cheveu se lit, se découvre, évolue au fil du temps et des soins.
Des conseils adaptés pour prendre soin de chaque profil capillaire
Choisir des soins capillaires en accord avec son profil, c’est refuser les solutions passe-partout. Qu’ils soient lisses, ondulés, bouclés, frisés ou crépus, les cheveux réclament des attentions particulières. La routine de soin se module en fonction de la texture, de la densité et de la porosité de chaque chevelure.
- Cheveux lisses : Privilégiez des produits capillaires légers qui n’alourdissent pas la fibre. Un shampoing doux, un rinçage minutieux, un coiffage simple suffisent. Le sébum se répartit naturellement, mieux vaut limiter les apports en huiles.
- Cheveux ondulés et bouclés : L’hydratation et la définition des boucles passent avant tout. Un après-shampoing nourrissant, des masques réguliers, des gestes délicats au moment du séchage, et surtout, exit la brosse classique, place aux doigts ou au peigne à larges dents. Pour des boucles définies, appliquez un leave-in ciblé et optez pour des produits coiffants adaptés.
- Cheveux frisés et crépus : Ici, la nutrition devient la priorité. Les fibres, naturellement sèches, absorbent volontiers les beurres végétaux et les huiles riches. La méthode « LOC » (liquide, huile, crème) optimise l’hydratation et scelle l’humidité dans la fibre. Pour le démêlage, préférez l’application du soin, jamais sur cheveux secs.
La porosité influence aussi le choix des soins produits. Sur cheveux à faible porosité, privilégiez les textures légères et appliquez-les sur cheveux humides. Si la porosité est élevée, des soins riches et un scellage systématique s’imposent. La fréquence des lavages et des masques s’ajuste selon la réaction de votre cuir chevelu et la vitalité de la fibre.
Finalement, comprendre son profil capillaire, c’est s’offrir la liberté d’écouter ses cheveux et de les accompagner au plus près de leurs besoins, pour que chaque mèche trouve, enfin, sa propre harmonie.


